par G Camera Roda , extrait
de
http://gaf.freeweb.supereva.it/,
traduit par Marion Farenc
Quelle est la tendance
pour l'éclairage d'aquarium d'eau douce avec des plantes?
La tendance actuelle
est d'utiliser des lampes à "spectre complet", c'est à dire
des lampes qui présentent une certaine uniformité dans la
distribution spectrale à l'intérieur du champ de longueur
d'onde d'intérêt pour la photosynthèse qui varie d'environ
400 à 700nm.
Les lampes avec ces caractéristiques
sont principalement fluorescentes ou à halogènes métalliques,
typiquement celles qui possèdent une valeur élevée
d'IRC (>90). Par exemple, font partie de cette catégorie, les tubes
fluorescents Philips TLD (930, 940, 950, 965) et les tubes fluorescents
Osram Lumilux Deluxe (12, 22, 32, 72).
En effet, on a vu que
les lacunes dans le spectre (c'est à dire, les carences dans l'émission
à certaines longueurs d'onde), typiques pour de nombreux tubes fluorescents
"standards", se répercutent négativement sur la croissance
et sur le développement des plantes aquatiques, qui peuvent par
conséquent sont désavantagées par rapport aux algues
qui, dans un tel cas, se développent souvent excessivement. C'est
aussi, en partie, valable pour les tubes triphosphores destinés
à un usage en aquarium et pour les soi- disants "phytostimulants".
Les tubes à spectre complet, cités en premier, sont au contraire
en essai dans une classification des sources de lumière basée
sur le "facteur lumineux de croissance" (cf. Aquarium Oggi, n.4 1998, p.48)
qui d'une certaine manière tient compte de l'efficacité avec
laquelle la lumière émise est exploitée par les plantes
aquatiques pour leur croissance.
En outre, généralement,
dans l'utilisation des tubes fluorescents, on préfère utiliser
une combinaison de tubes différents de façon à faire
front à d' éventuelles carences dans l'émission qu'un
tube seul peut présenter.
La combinaison préférée
est constituée par l'association de lampes caractérisées
par un IRC supérieur à 90 à diverses températures
de couleur. En utilisant un tube de température de couleur à
4 000°K (par exemple, Philips TLD 940) avec une autre de 5 300K- 5
400K (par exemple, Osram Luminux Deluxe 12, qui a un spectre plutôt
similaire au soleil sur la superficie terrestre), on obtient, à
mon sens, une lumière agréable ni trop chaude ni trop froide
et les résultats sur la croissance de nombreuses plantes sont bons.
Une autre possibilité, préférée par certains,
consiste à choisir, se référant toujours au champ
des lampes à Ra élevé, des lampes aux tons plus chauds
(par exemple, combinant des lampes de 3 000 et de 4 000K), alors que d'autres
(surtout en France) préfèrent à l'inverse une lumière
plus froide fournie par des Osram Biolux (6 500°K). Les différences
en termes de résultats ne sont probablement pas substantielles et
le choix devrait être fait en fonction des exigences spécifiques
d'éclairage pour chaque plante aquatique, non selon un goût
personnel. Donc, la tonalité de la lumière fournie devrait
être apte à reproduire au mieux les caractéristiques
de la lumière que la plante rencontre dans la nature. Les plantes
qui vivent normalement en eau trouble et/ou colorée (par exemple,
ambrées par la présence d'acides humiques?) pourraient accepter
des tons plus chauds, alors que les plantes vivant en eau limpide à
une profondeur relativement importante pourraient être intéressées
par les tons plus froids des lampes à température de couleur
plus élevée. De la meme manière, toutes les plantes
n'apprécient pas la même intensité d'éclairage,
qui devrait donc être modulée en conséquence, se reportant
aux indications fournies par les publications traitant des plantes
aquatiques.
Malheureusement, un autre
facteur à prendre en compte est la disponibilité des tubes
adaptés dans le commerce, en étant attentif à la puissance
requise. La production couvre, en fait,pour les tubes intéressants
toutes les puissances normalisées pour un usage standard, mais parmi
les tubes à IRC>90 quelques puissances sont introuvables. Comme
les tubes de température de couleur de 3 000° et 6 500°K
sont, parmi ceux à "spectre complet", ceux disponibles en plus forte
puissance, leur association, quand il n'y a pas d'autres solutions, représente
un bon compromis.
Une autre possibilité
est de combiner des tubes aux spectres présentant par rapport
au spectre solaire des lacunes substantielles , mais qui, associés
à des tubes de spectre assez complémentaire, peuvent alors
fournir une lumière adaptée aux plantes aquatiques avec un
spectre relativement complet. A partir de cette observation, une des solutions
équilibrée est l'association d'un tube triphosphore comme
le Philips Aquarelle (ou le Sylvania Aquastar ou l'Interpet Triton) avec
un tube aux caractéristiques de l'Osram Luminux 21-840 (ou du Philips
TLD 840 ou d'autres tubes de mêmes caractéristiques).
Quelle est la tendance
pour l'éclairage de l'aquarium marin?
Des expériences
et des observations conduites ces dernières années, il ressort
que de nombreux organismes marins (principalement les invertébrés
et les algues supérieures, excluant le peu de plantes d'eau salée
qui, d'autre part, ne sont que très rarement hébergées
dans un bac marin) ont des exigences plutôt différentes de
celles des plantes aquatiques d'eau douce.
Effectivement, les conditions
d'éclairage que l'on rencontre dans l'ambiance du bac marin sont
différentes de celles présentes dans un habitat d'eau douce.
Le manque de végétation externe qui filtre les rayons du
soleil, comme parfois on le voit dans un habitat d'eau douce, la fréquente
clarté de l'eau, la remarquable insolation présente aux latitudes
de provenance de nombreuses espèces, la profondeur relativement
considérable à laquelle quelques organismes sont adaptés
et d'autres facteurs comportent des exigences en terme d'intensité
d'éclairage et de distribution spectrale particulières.
Considérant les
caractéristiques d'éclairage normalement présent dans
la nature, il semble pourtant indispensable de fournir une bonne fraction
de bleu (qui est la radiation qui est la moins absorbée par l'eau
et donc qui pénètre le plus en profondeur) et des ultraviolets
associés (UV, surtout ceux à longueur d'onde supérieures
à 350-360nm) pour une intensité lumineuse relativement
élevée. Aussi dans ce cas, comme pour l'eau douce, il peut
être opportun de fournir un spectre assez complet, donc sans lacune
dans la distribution spectrale, c'est pourquoi on est attentif à
fournir toute les longueurs d'onde dont l'absence provoquerait des carences
pour les divers organismes marins (surtout ceux qui ne vivent pas en profondeur
où la radiation filtrée de l'eau n'est jamais vraiment seulement
bleue), c'est pourquoi aussi l'effet visuel est sûrement plus agréable.
En particulier, l'éclairage
correct est déterminant dans la maintenance de divers invertébrés.
En fait, à cause de la présence des algues symbiotiques dans
les tissus d'une majorité de ces invertébrés, algues
symbiotiques qui produisent de nombreux composés nécessaires
à la vie de ces animaux et sont dépendantes d'une intensité
lumineuse élevée et de bonnes doses de bleu et d'UV A (surtout
pour les invertébrés qui vivent dans une zone peu profonde).
A partir de ces exigences,
on peut choisir les sources lumineuses pour satisfaire toutes les requêtes
et les mélanger entre elles.
Dans le domaine des tubes
fluorescents, une bonne solution s'obtient en utilisant une combinaison
de lampes riches en bleu et aussi en partie en UV (comme quelques triphosphores
développés pour l'usage en aquarium) et des lampes à
spectre complet qui doivent être à une température
de couleur élevée (qui contribuent également à
l'émission dans le bleu et les UV). Pour les invertébrés
plus exigeants, il est opportun d'ajouter (mise en service au milieu de
la journée) un tube dit "superactinique", communément appelée
"lumière bleue", justement car elle présente un maximum dans
l'émission d'environ 420nm, soit dans le domaine bleus. Le qualificatif
"actinique" désigne la propriété qu'a la lumière
de provoquer quelques réactions photochimiques.
Ma combinaison préférée est
la suivante:
-
1 lampe de 6 500°K à spectre complet (IRC>90),
par exemple, l'Osram 72 Biolux ou le Philips TLD 965 équivalent
(au choix pour des tons légèrement plus chauds qui
peuvent aussi convenir,avec les tubes à 5 300°-5 400°K comme
l'Osram Lumilux Deluxe 12 ou le Philips TLD 950).
-
1 tube à 10 000°K (par exemple, Sylvania
Aquastar ou Philips Aquarelle ou Interpet Triton)
-
1 tube superactinique (par exemple, Philips TL 03,
Sylvania Coralstar, Askoll Marine Glo, Belos, Bluemoon, ce dernièreayant
un spectre un peu plus large).
Le rapport entre
ces 3 lampes devrait être précisé ,1:1:1. Dans le cas
où l'on veut maintenir seulement des poissons, ou si on maintient
des invertébrés sans zooxantelles (les algues symbiotiques?)
le tube superactinique est superflu.
Les lampes à halogènes
métalliques sont aussi adaptées (émettant en pratique
un spectre plutôt complet) et peuvent remplacer les 2 premiers tubes
fluorescents cités à condition que leur température
de couleur soit supérieure à 5 000°K (par exemple, les
Osram HQI/D à environ 5 300°-5 500°K, mais les 10 000°K
sont meilleures, alors que les 20 000°K, à mon avis, ne représentent
pas le meilleur choix). Toutefois, dans de nombreux cas, il est conseillé
de combiner une lampe superactinique (pour une puissance d'environ 15-30
W chacune et 150-250 W de lampes à halogènes métalliques
installées). En outre, il faut faire attention que ces lampes
soient dotées de filtres (en pratique, un verre particulier qui
absorbe les UV plus que peut le faire un verre optique normal) pour bloquer
les UV de longueurs d'onde inférieures à 360 nm (UV stop)
qui sont à considérer comme nuisibles pour de nombreux
organismes.
Quelle est la durée
de vie d'une lampe?
Les prestations d'une
lampe, quelque soit le type (à incandescence, fluorescente, à
halogènes métalliques, etc..), déclinent dans le temps
par un vieillissement du à des phénomènes physiques.
Ce vieillissement affecte l'intensité émise et modifie le
spectre d'émission.
Sur les catalogues,
on peut souvent trouver des données sur la durée de vie des
lampes, qui, remercions les progrès technologiques de ces dernières
années, va en s'allongeant surtout pour certains types de lampes.
Cette donnée est déterminée par le constructeur, suivant
des normes bien définies, qui toutefois peuvent s'écarter
des conditions réelles de fonctionnement pour un tube utilisé
dans l'éclairage des aquariums. Normalement, celle qui est indiquée
dans les catalogues européens est dite "vie économique de
la lampe" et déterminée: "à partir d' un certain nombre
de lampes (1 000 pièces) du type testé, toutes alimentées
à une tension et une fréquence nominale de réseau
(220 V et 50 Hz) et allumées ensuite durant un cycle d'une période
composée de 3 heures d'éclairage et d'1 heure d'extinction
jusqu'à ce que le niveau moyen d'éclairage ait baissé
de 30%". (la partie reportée ici est un extrait d'un document de
Gianluca Gadani, technicien Philips Lighting).
Avec cette méthode,
on détermine une vie économique qui s'élève,
par exemple pour les lampes modernes fluorescentes, à 8 000-9 500
h. Ceci signifierait que, admettant qu'en moyenne une baisse de 30% de
la lumière émise représenterait un niveau acceptable
de diminution des prestations pour une lampe fluorescente dans l'éclairage
d'aquariums, le remplacement serait nécessaire environ tous les
2 ans pour un éclairage d'une durée quotidienne de 12h00.
Toutefois, à
cause de certains facteurs, le vieillissement des lampes peut être
beaucoup plus rapide et il n'est pas non plus établi que les 30%
de perte puissent constituer une valeur acceptable, sans considérer
entre autre que, pour quelques longueurs d'onde, les affaiblissements peuvent
être bien supérieurs et altérer le spectre d'émission..
Les causes les plus
importantes de vieillissement sont:
-
Fréquence d'allumage et d'extinction
-
Température de fonctionnement
Plus la fréquence
d'allumage et d'extinction est importante, plus le vieillissement est rapide,
mais dans les aquariums, cela ne constitue pas un problème dans
la mesure ou l'on n'a seulement qu'un allumage et une extinction par jour.
Considérant à
l'inverse que les températures optimales de fonctionnement des lampes
fluorescentes se situent entre 40° et 50°, les températures
que produisent les lampes dans les compartiments placées au-dessus
de l'aquarium peuvent être notablement en dehors du domaine des températures
de fonctionnement optimales. Souvent la température atteinte est
supérieure aux valeurs optimales (elle est rarement plus basse)
à cause des difficultés d'évacuation de la chaleur
des lampes murales et suspendues ou en général des galeries
d'éclairage. Dans ce cas là, le vieillissement peut être
aussi beaucoup plus rapide et souvent, il se manifeste par un noircissement
des extrémités de la lampe. Quand le noircissement est assez
accentué, c'est le moment de changer la lampe.
Pour remédier
aux élévations de température excessifs, il est conseillé
de:
-
Utiliser des ballasts d'alimentation de puissance
adéquate à celle du tube. En effet, avec des ballasts pour
des tubes plus puissante que ceux utilises (par exemple, ballasts de 30
W pour des lampes de 25 W), on provoque un échauffement supplémentaire.
-
Utiliser des ballasts électroniques qui à
puissance égale fonctionnent à plus basse température
que les ballasts traditionnels.
-
Ventiler le logement de la lampe et choisir des supports
de lampe de bonne conductivité thermique.
Les projections d'eau qui
atteignent la surface de la lampe peuvent localement provoquer une diminution
significative et temporaire de la température (à cause de
l'évaporation des gouttes d'eau qui ont atteint la lampe) mais à
long terme, ils peuvent aussi réduire la durée de vie de
la lampe.
Par cet exposé,
il est évident que le vieillissement des tubes peut beaucoup varier
d'un aquarium à l'autre et donc, il n'existe pas de règle
précise pour décider quand les remplacer. On peut seulement
conseiller, à titre très indicatif, de changer les tubes
fluorescente tous les 8-16 mois, puis surtout d'utiliser des ballasts d'alimentation
électroniques, une durée journalière d'allumage et
des horaires bien choisis pour avoir une température de fonctionnement
optimale. En outre, il ne convient jamais de changer en même
temps tous les tubes, pour éviter que des changements excessifs
et impromptus de l'éclairage ne provoquent des effets négatifs
dans le bac.
Pour les lampes à
halogènes métalliques, on a une durée de vie
légèrement inférieure, surtout à cause des
variations qui interviennent dans le spectre d'émission avec un
rayonnement qui tend, à long terme, à avoir une tonalité
plus chaude. Pour les lampes à halogènes métalliques,
il est possible de consulter aussi quelques tests publiés sur Aquarium
Frontiers aux pages:
http:/www.aquariumfrontiers.com/fish/aqfm/1999/jan/features/2/default.asp
http:/www.aquariumfrontiers.com/fish/aqfm/1999/dec/features/2/default.asp
Pour déterminer
avec précision le moment du remplacement, on peut aussi faire des
mesures avec des instruments appropries, cependant il n'existe pas d'appareillage
simple pour l'aquariophile, sinon également avec d'autres méthodes
empiriques plus à la portée de tous, dont la précision
des résultats pourra être jugée insuffisante. Par exemple,
on peut mesurer la luminosité à un certain point du bac en
utilisant le posemètre d'un appareil photo. Si la perte de luminosité
par rapport à un tube neuf atteint une certaine valeur, par exemple
30%, alors on peut procéder au remplacement. La variation de luminosité
entre le tube usagé et un tube neuf peut être évaluée
aussi par l'indication du temps d'exposition indiqué par l'appareil
photo pour les deux tubes à ouverture égale du diaphragme.
Les limites principales de cette méthodes consistent dans la nécessité
de mesurer dans des conditions identiques, (même point de mesure,
même distance avec l'appareil, même objet cadré au même
diaphragme, même position de la sensibilité de la pellicule,
même mobilier du bac, etc..) et dans le fait qu'il n'est pas possible
de bien distinguer entre les effets provoqués par le vieillissement
sur tous les tubes. Une mesure faite mettant directement l'appareil sous
la lampe peut ne pas être très précise, c'est pourquoi
les posemètres sont construits pour mesurer la lumière réfléchie
par des objets et non la lumière directe qui provient du tube, néanmoins,
considérant que par cette méthode on évite les difficultés
rencontrées pour la mesure de la lumière réfléchie,
ça n'est pas une méthode à écarter. Pour en
terminer avec ces méthodes, il est à considérer des
suggestions simples pour une expérimentation personnelle, et il
n'est pas dit qu'il soit important de déterminer le moment de remplacement
des lampes!! Il est peut-être préférable de se baser
sur la simple règle empirique d'un remplacement périodique,
même si la durée de la période, comme on l'a vu, n'est
pas non plus facile à définir exactement!!!!!
Effet de la profondeur
du bac sur la lumière?
La lumière émise par la lampe, caractérisée
principalement par l'intensité et le spectre, se modifie avec l'augmentation
de la profondeur d'eau essentiellement pour ces 2 raisons:
1. l'absorption
2. la dispersion du faisceau de lumière
émis avec la distance de lampe
L'absorption peut venir de parties opaques des
matériaux, comme les pierres, les plantes, les algues, le décor
en génèral, qui font complètement écran à
la lumière réfléchissant éventuellement en
partie seulement certaines longueurs d'onde , sinon d'une partie de l'eau,
qui absorbe partiellement le flux lumineux.
Alors que la dispersion du faisceau de lumière
émis affecte seulement l'intensité de la lumière,
l'absorption peut aussi modifier le spectre de la lumière pour lequel
l'eau absorbe de façons diverses les radiations selon leurs longueurs
d'onde.
On considérera d'abord l'étude du
cas idéal, et petit à petit, on verra quels sont les effets
que l'on peut obtenir avec divers facteurs qui entrent en jeu.
EFFET DE L' ABSORPTION
L'absorption produit
une diminution exponentielle de l'intensité en fonction de la profondeur.
Normalement, l'équation qui décrit cette diminution le long
du rayon de lumière est la loi de Lambert-Beer qui peut s'écrire
comme: I=Io exp(-k1d) où Io est l'intensité à un certain
point (par exemple, en surface), I est l'intensité à la distance
d de ce point et k1 est le coefficient d'absorption. Ce dernier est
fonction de la longueur d'onde pour laquelle, comme on l'a dit, la fraction
absorbée n'est pas la même pour toutes les radiations qui
composent le spectre.
Dans la figure suivante,
est reportée la courbe du coefficient d'absorption en fonction de
la longueur d'onde pour une eau pure:

L'observation de ce graphique
nous conduit à faire certaines remarques.
-
Le rayonnement aux longueurs d'onde inférieures
(dans le bleu et dans les UVA) semble pratiquement inaltéré
même à 10m.
-
Le rayonnement aux longueurs d'onde plus longues
(dans le rouge principalement) est au contraire absorbé pour une
fraction importante, toutefois pour les profondeurs typiques d'un
aquarium (environ à 50cm), l'absorption n'est pas négligeable,
mais n'est pas non plus telle qu'elle induise une modification substantielle
du spectre. De meme qu' à environ 1m de "trajet optique" du rayon
dans l'eau, la variation du spectre n'est pas sensible.
Ceci signifie donc
que l'atténuation de l'intensité de la lumière et
les modifications du spectre dérivant de l'absorption dans l'eau
en aquarium domestique ne sont pas, cumulés, suffisants pour déterminer
des changements substantiel de la lumière fournie en fonction de
la profondeur .
La situation pourrait
etre différente dans le cas d'eaux non pures ou polluées,
avec la présence de particules en suspension ou des substances dissoutes
capables d'absorber, elles aussi, le rayonnement. Souvent, par exemple
les composés organiques, comme ceux qui se forment dans les processus
de décomposition de nourriture non consommée et des déchets
des organismes présents dans le bac, donnent des pics d'absorption
dans le domaine des bleus et des UVA tendant à donner à l'eau
une coloration ambrée ou jaunie. Dans une telle éventualité,
l'absorption augmente, en quantité difficilement prévisible,
mais avec une augmentation qui intéresse principalement les longueurs
d'onde plus courtes (bleu et UVA), qui sont celles majoritairement absorbées
par cette classe de composés, alors que, dans le domaine du rayonnement
rouge, les variations relatives à l'eau polluée sont relativement
limitées.
Dispersion du faisceau lumineux:
Le faisceau de lumière
qui part d'une source lumineuse va se disperser et son intensité
va diminuer du fait de l'éloignement du point d'émission,
abstraction faite de l'absorption d'une partie de l'eau précédemment
traitée. Même si l'opinion répandue est qu'une telle
diminution soit proportionnelle à la distance, ceci n'est pas vrai
en général pour toutes les sources lumineuses. Pour les tubes
fluorescents effectivement, la perte d'intensité (sauf dans les
zones les plus proches des extrémités de la lampe, qui ont
relativement peu d'importance) est proportionnelle à la distance
du tube et non à son carré. Pour des sources punctiformes
ou équivalentes (peuvent être assimilées à cette
catégorie les lampes à halogènes métalliques
et celle à vapeur de mercure avec leur réflecteur), à
l'inverse, l'affaiblissement de l'intensité est en pratique
proportionnel à la distance au carré. Il serait donc plus
opportun d'utiliser des lampes fluorescentes pour éclairer des aquariums
plus profonds, vu qu'avec l'augmentation de la distance avec celles-ci,
on a un affaiblissement d'intensité en proportion moins prononcée.
En réalité, il faut considérer quelques particularités
de l'utilisation des lampes dans les bacs qui, finalement, peuvent peser
beaucoup sur leur fonctionnalité.
En théorie, les
parois de l'aquarium peuvent refléchir une grande partie des rayonnements
qui n'arrivent pas perpendiculairement à la superficie des vitres.
Donc, seulement une certaine partie des rayons qui partent de la lampe
sortent à travers les vitres latérales, alors que les autres
subissent plusieurs réflexions se retrouvant à l'intérieur
du bac tant qu'ils ne rencontrent pas une surface opaque. En fait, si on
essaye de regarder à travers les vitres latérales du bac
vers le haut en direction de la lampe, on ne pourra directement voir que
dans seulement certaines positions, la "lumière émise par
la lampe", formée par les rayons qui s'échappent directement
à travers les vitres justement car une grande partie des rayons
émis vont au contraire se réfléchir et rester à
l'intérieur du bac. Dans un certain sens, l'aquarium se comporte
comme une énorme fibre optique de grande section. Dans quelques
bacs d'aquariums publics (par exemple, dans le bac des méduses à
l'aquarium de Gènes et dans celui de quelques poissons méditerranéens
ouvert à l'aquarium du Musée Océanographique de Monaco)
s'exploite ce phénomène pour éclairer des bacs hauts
de quelques mètres fournissant une lumière seulement par
le haut, avec un effet plutôt scénographique. Dans l'aquarium
domestique, il est toutefois bien de ne pas trop faire confiance à
ce phénomène, soit parce que les vitres peuvent être
recouvertes par une mince strate d'algues qui réduit sensiblement
la réflexion, soit parce que la lumière est en grande partie
absorbée sur le décor.
En outre, il est à
considérer que les réflecteurs peuvent modifier le faisceau
lumineux émis par les lampes. En effet, les réflecteurs pour
des lampes punctiformes, fournissent des faisceaux beaucoup plus concentrés
et dirigés que ceux (quand ils sont utilisés) fournis par
des tubes fluorescents, pour lesquels, vu que l'émission est diffusée
par la superficie externe du tube, il est beaucoup plus difficile de concentrer
le faisceau de lumière. Le résultat est qu'avec les lampes
punctiformes, il est plus simple d'éclairer la zone désirée
à la profondeur où on se trouve et en général,
il suffit de régler la distance de l'ensemble lampe- réflecteur
de la superficie de l'eau. Vice et versa pour les lampes fluorescentes,
si dotées de réflecteur, le positionnement est plus proche
de la superficie de l'eau (compatible avec la protection des gouttes) afin
de réduire les dispersions latérales au-dessus de l'eau.
En général, les tubes fluorescents se trouvent à environ
10-15cm au-dessus de la superficie, alors que les lampes à halogènes
métalliques ou à vapeur de mercure sont à 60-80cm.
Donc, même si l'affaiblissement de l'intensité relatif à
la distance suit les lois citées, à l'intérieur de
l'eau, la distribution de l'intensité avec une lampe à halogènes
métalliques ou à vapeur de mercure (placée plus loin
de la surface) peut être plus uniforme qu'avec une lampe fluorescente.
Le résultat obtenu
est illustré par le graphique suivant où est reportée
la perte d'intensité de rayonnement par rapport à l'intensité
à l'entrée en surface de l'eau, qui est une conséquence
de la dispersion du faisceau lumineux:

Il est évident que la
distribution fournie par la lampe à halogènes métalliques
est plus uniforme que celle fournie par une lampe fluorescente. Cette dernière
ne peut pas être disposée trop loin de la surface de l'eau
sinon avec les éventuels réflecteurs ou projecteurs disponibles
sur le marché, une grande partie du rayonnement émis serait
dirigé vers l'extérieur sans entrer dans le bac. En d'autres
termes, avec des lampes à halogènes métalliques équipées
de réflecteurs, il est plus facile (ou plus efficace) d'obtenir
une couverture des zones que l'on désire éclairer par la
partie du cône de lumière produite. En définitive,
les lampes fluorescentes sont pénalisées par le manque de
réflecteurs de la même efficacité que celle des lampes
à halogènes métalliques quand il s'agit de l'éclairage
en profondeur et non tant par l'absorption de l'eau, qui comme on l'a vu
est plutôt modeste. Malheureusement, il n'est pas possible de réaliser
des réflecteurs à efficacité élevée
pour les lampes fluorescentes à cause de l'émission diffusée
par la superficie interne où sont disposés les phosphores,
même si les réflecteurs présents sur le marché
ne fonctionnent pas en mode optimal et qu'il serait possible dans de nombreux
cas de faire mieux.
Combien de temps doit
durer la photopériode?
Le temps d'allumage des
lumières en aquarium détermine la photopériode pendant
laquelle les organismes du bac sont illuminés, ceci quand la lumière
qui vient de l'extérieur ne peut, dans la majeure partie des cas,
(si l'aquarium reçoit directement la lumière solaire, la
situation est évidemment autre) que seulement éclairer sans
avoir une intensité suffisante pour dépasser le niveau du
seuil de déclenchement de la photosynthèse.
Dans la détermination
du temps optimal d'allumage des lumières, il est conseillé
de faire référence à la situation qui est réalisée
dans la nature pour chercher à la reproduire en bac. Personnellement,
je suis contre les artifices, comme celui qui consiste à couper
temporairement les lumières pour quelques heures durant la journée,
afin d'inhiber la croissance des algues, car je ne suis pas convaincu de
leur efficacité et de l'absence de contre- indications, même
si d'autres sont d'avis différents.
Quelques caractéristiques
qui relevées dans la nature:
-
L'éclairage n'est pas constant durant la journée
-
Le spectre de la radiation n'est pas constant durant
la journée
-
La direction de la lumière varie durant la
journée avec le déplacement du soleil dans le ciel
-
La durée de la "journée" varie dans
le cours de l'année
-
Pendant la nuit, la faible lumière fournie
par la lune est reçue par de nombreux poissons et invertébrés
-
Toutes les propriétés précédentes
varient selon la latitude ou plus généralement avec la localisation
géographique considérée.
Donc, les facteurs qui doivent
être pris en considération sont multiples et doivent tenir
compte des possibilités de l'aquariophile, même si la recherche
technique, ces derniers temps, a fourni des solutions complexes qui reproduisent
le plus possible la situation dans la nature. Sans devoir arriver à
des solutions extrêmement sophistiquées, il est toutefois
important de déterminer lesquels de ces facteurs sont les plus importants
et de chercher à adapter en conséquence le système
d'éclairage pour satisfaire, de manière la plus simple possible,
de telles exigences. Parfois avec des techniques limitées, on peut
obtenir de bons résultats.
Par exemple, on a vu
qu'il est assez opportun de recréer un effet de lever et de coucher,
pour éviter ainsi que quelques animaux réagissent négativement
au changement de lumière déterminé par l'allumage
simultané de toutes les lumières de l'aquarium. Il serait
conseillé que l'allumage et l'extinction interviennent dans un environnement
qui soit éclairé. Il existe des solutions sophistiquées
pour recréer ces phénomènes naturels, mais, en général,
il suffit de prévoir l'allumage et l'extinction des lampes, en utilisant
un nombre approprié de programmateurs pour l'allumage et l'extinction.
Plus il y a de lampes et plus l'allumage et l'extinction peuvent être
progressifs. Dans cette opération, il est aussi bien de programmer
l'allumage partant des lampes situées dans l'aquarium à l'"est"
et de procéder ensuite à l'allumage des centrales et enfin
celles à "ouest". Les points cardinaux peuvent être simplement
virtuels et il n'est pas nécessaire qu'ils coincident aux vrais.
L'extinction devrait être faite dans le même ordre. Ceci à
fin de recréer de manière très grossière le
déplacement du soleil dans la voûte céleste.
Une solution encore plus
sophistiquée prévoit de prendre en compte l'allumage
progressif du spectre présent à divers moments de la journée.
Le matin et le soir, les bleus et les ultraviolets sont beaucoup plus rares
qu'au milieu de la journée et il y a une relative abondance de radiations
de longueurs d'onde supérieures. Donc, si l'on peut choisir , il
est préférable d'allumer les lampes à température
de couleur inférieure ou riches en radiations rouges à l'aube
et au coucher et celles à température de couleur supérieure
en milieu de journée. Pour celui qui utilise des lampes marines
superactiniques, il est bon de les allumer seulement pendant les heures
centrales de la journée (l'UV et le bleu sont atténués
ou absents aux autres moments de la journée) ,il est également
opportun ,pour ces lampes qui émettent des photons d'énergie
élevée, de les utiliser une période plus courte que
les autres.
Note: pour augmenter
l'effet de profondeur dans le bac, on préfère en général
disposer les lampes à tonalité plus chaude en premier plan
et celles à tonalité plus froides vers le fond. Ce choix
ne peut naturellement pas s'accorder avec les solutions présentées,
il s'agit alors d'arriver à un compromis à travers un choix
personnel.
Le sujet n'est pas épuisé
,cependant peut-être n'est-il pas nécessaire de l'approfondir
plus et de réussir à fournir maintenant quelques règles
de base pour la durée de la photo période selon le type d'aquarium.
Il est à noter que la durée de la photo période ne
peut pas être indiquée avec grande précision soit parce
qu'il n'existe pas de données définitives et universelles
sur lesquelles tout le monde soit d'accord, soit parce que cela dépend
de l'intensité d'éclairage adoptée, qu'il est possible
d'ajuster dans certaines limites
AQUARIUM MARIN ET D' EAU
DOUCE TROPICAUX
La durée peut
être d'environ 8 à 10 heures par jour (12 heures si l'on peut).
Des durées plus brèves peuvent provoquer des carences et
si c'est dans le but de limiter la croissance des algues , il est préférable
de chercher à intervenir sur les autres facteurs qui sûrement
provoquent leur développement excessif. Des durées
plus longues ne sont pas nécessaires et au contraire peuvent provoquer
une mauvaise croissance des plantes et des algues supérieures. Le
lever et le coucher peuvent être relativement brefs (par exemple,
environ 1 heure chacun), car aux tropiques ces phases sont plutôt
rapides. Comme on l'a déjà dit, dans le cas où on
utilise aussi, pour le marin, des lampes super actiniques , il est bon
de ne pas exagérer la durée d'utilisation de celles-ci, un
temps moyen d'éclairage de 4-6 heures, en milieu de journée,
peut être suffisant. Les variations de la photo période avec
les saisons peuvent aussi être limitées et éventuellement
absentes. Une lumière nocturne très faible est utile. On
peut chercher à en varier l'intensité pour simuler les phases
lunaires (en particulier dans l'élevage d'invertébrés
marins, il semble que ce soit efficace).
AQUARIUM D' EAU DOUCE ET
MARIN MEDITERRANEEN
Pour ces aquariums, l'allumage
moyen peut être d'environ 10 heures par jour. Toutefois, il est bon
de chercher à fournir une certaine variation "saisonnière"
à l'éclairage (la température devrait varier selon
la saison, mais il est indispensable alors d'avoir un système de
refroidissement d'autre part extrêmement conseillé pour ce
type d'aquarium), qui l'hiver peut être seulement de 6-7 heures et
en été de 15 heures. Les variations de la durée devraient
venir graduellement et être en correspondance avec les 2 équinoxes
(de printemps et d'automne). Le lever et le coucher devraient être
plus longs que dans les aquariums tropicaux et devraient durer environ
2 heures chacun.
Durée de vie
de la lampe?
Les prestations d'une
lampe, quelque soit le type (à incandescence, fluorescente, à
halogènes métalliques, etc..), déclinent dans le temps
par un vieillissement du à des phénomènes physiques.
Ce vieillissement affecte l'intensité émise et modifie le
spectre d'émission.
Sur les catalogues, on
peut souvent trouver des données sur la durée de vie des
lampes, qui, remercions les progrès technologiques de ces dernières
années, va en s'allongeant surtout pour certains types de lampes.
Cette donnée est déterminée par le constructeur, suivant
des normes bien définies, qui toutefois peuvent s'écarter
des conditions réelles de fonctionnement pour un tube utilisé
dans l'éclairage des aquariums. Normalement, celle qui est indiquée
dans les catalogues européens est dite "vie économique de
la lampe" et déterminée: "à partir d' un certain nombre
de lampes (1 000 pièces) du type testé, toutes alimentées
à une tension et une fréquence nominale de réseau
(220 V et 50 Hz) et allumées ensuite durant un cycle d'une période
composée de 3 heures d'éclairage et d'1 heure d'extinction
jusqu'à ce que le niveau moyen d'éclairage ait baissé
de 30%". (la partie reportée ici est un extraite d'un document
de Gianluca Gadani, technicien Philips Lighting).
Avec cette méthode,
on détermine une vie économique qui s'élève,
par exemple pour les lampes modernes fluorescentes, à 8 000-9 500
h. Ceci signifierait que, admettant qu'en moyenne une baisse de 30% de
la lumière émise représenterait un niveau acceptable
de diminution des prestations pour une lampe fluorescente dans l'éclairage
d'aquariums, le remplacement serait nécessaire environ tous
les 2 ans pour un éclairage d'une durée quotidienne de 12h00.
Toutefois, à cause de certains facteurs,
le vieillissement des lampes peut être beaucoup plus rapide et il
n'est pas non plus établi que les 30% de perte puissent constituer
une valeur acceptable, sans considérer entre autre que, pour quelques
longueurs d'onde, les affaiblissements peuvent être bien supérieurs
et altérer le spectre d'émission..
Les causes les plus importantes
de vieillissement sont:
-
Fréquence d'allumage et d'extinction
-
Température de fonctionnement
Plus la fréquence
d'allumage et d'extinction est importante, plus le vieillissement est rapide,
mais dans les aquariums, cela ne constitue pas un problème dans
la mesure ou l'on n'à seulement qu'un allumage et une extinction
par jour.
Considérant à
l'inverse que les températures optimales de fonctionnement des lampes
fluorescentes se situent entre 40° et 50°, les températures
que produisent les lampes dans les compartiments placées au-dessus
de l'aquarium peuvent être notablement en dehors du domaine des températures
de fonctionnement optimales. Souvent la température atteinte est
supérieure aux valeurs optimales (elle est rarement plus basse)
à cause des difficultés d'évacuation de la chaleur
des lampes murales et suspendues ou en général des galeries
d'éclairage. Dans ce cas là, le vieillissement peut être
aussi beaucoup plus rapide et souvent, il se manifeste par un noircissement
des extrémités de la lampe. Quand le noircissement est assez
accentué, c'est le moment de changer la lampe.
Pour remédier
aux élévations de température excessifs, il est conseillé
de:
-
Utiliser des ballasts d'alimentation de puissance
adéquate à celle du tube. En effet, avec des ballasts pour
des tubes plus puissante que ceux utilises (par exemple, ballast de 30
W pour des lampes de 25 W), on provoque un échauffement supplémentaire.
-
Utiliser des ballasts électroniques qui à
puissance égale fonctionnent à plus basse température
que les ballasts traditionnels.
-
Ventiler le logement de la lampe et choisir des supports
de lampe de bonne conductivité thermique.
Les projections d'eau qui
atteignent la surface de la lampe peuvent localement provoquer une diminution
significative et temporaire de la température (à cause de
l'évaporation des gouttes d'eau qui ont atteint la lampe) mais à
long terme, ils peuvent aussi réduire la durée de la lampe.
Par cet exposé,
il est évident que le vieillissement des tubes peut beaucoup varier
d'un aquarium à l'autre et donc, il n'existe pas de règle
précise pour décider quand les remplacer. On peut seulement
conseiller, à titre très indicatif, de changer les tubes
fluorescente tous les 8-16 mois, puis surtout d'utiliser des ballasts d'alimentation
électroniques, une durée journalière d'allumage et
des horaires bien choisis pour avoir une température de fonctionnement
optimale. En outre, il ne convient jamais de changer en même
temps tous les tubes, pour éviter que des changements excessifs
et impromptus de l'éclairage ne provoquent des effets négatifs
dans le bac.
Pour les lampes à
halogènes métalliques, on a une durée de vie
légèrement inférieure, surtout à cause des
variations qui interviennent dans le spectre d'émission avec un
rayonnement qui tend, à long terme, à avoir une tonalité
plus chaude. Pour les lampes à halogènes métalliques,
il est possible de consulter aussi quelques tests publiés sur Aquarium
Frontiers aux pages:
http:/www.aquariumfrontiers.com/fish/aqfm/1999/jan/features/2/default.asp
http:/www.aquariumfrontiers.com/fish/aqfm/1999/dec/features/2/default.asp
Pour déterminer
avec précision le moment du remplacement, on peut aussi faire des
mesures avec des instruments appropries, cependant il n'existe pas de d'appareillage
simple pour l'aquariophile, sinon également avec d'autres méthodes
empiriques plus à la portée de tous, dont la précision
des résultats pourra être jugée insuffisante. Par exemple,
on peut mesurer la luminosité à un certain point du bac en
utilisant le posemètre d'un appareil photo. Si la perte de luminosité
par rapport à un tube neuf atteint une certaine valeur, par exemple
30%, alors on peut procéder au remplacement. La variation de luminosité
entre le tube usagé et un tube neuf peut être évaluée
aussi par l'indication du temps d'exposition indiqué
par l'appareil photo pour les deux tubes à ouverture égale
du diaphragme. Les limites principales de cette méthodes consistent
dans la nécessité de mesurer dans des conditions identiques,
(même point de mesure, même distance avec l'appareil, même
objet cadré au même diaphragme, même position de la
sensibilité de la pellicule, même mobilier du bac, etc..)
et dans le fait qu'il n'est pas possible de bien distinguer entre les effets
provoqués par le vieillissement sur tous les tubes. Une mesure faite
mettant directement l'appareil sous la lampe peut ne pas être très
précise, c'est pourquoi les posemètres sont construits pour
mesurer la lumière réfléchie par des objets et non
la lumière directe qui provient du tube, néanmoins, considérant
que par cette méthode on évite les difficultés rencontrées
pour la mesure de la lumière réfléchie, ça
n'est pas une méthode à écarter. Pour en terminer
avec ces méthodes, il est à considérer des suggestions
simples pour une expérimentation personnelle, et il n'est pas dit
qu'il soit important de déterminer le moment de remplacement des
lampes!! Il est peut-être préférable de se baser sur
la simple règle empirique d'un remplacement périodique, même
si la durée de la période, comme on l'a vu, n'est pas non
plus facile à définir exactement!!!!!
Lumière bleu?
L'utilisation d'une lampe
à lumière "bleue" (en général, on entend par
là une lampe dite superactinique avec un pic d'émission autour
de 420nm) est pratiquement normale dans un aquarium marin pour lequel on
renvoie aux considérations relatives à ce type de milieu.
Cela concerne aussi
les aquariums d'eau douce même s'ils ne font généralement
pas appel à ce type de lampes. Toutefois, quelques uns les utilisent
également surtout depuis quelque temps pour accentuer quelques couleurs
présentes dans les livrées de quelques poissons comme certaines
espèces de cichlidés. Tant que le pourcentage de lumière
fourni par ces lampes constitue une fraction mineure par rapport à
l'éclairage total, il n'y a pas de contre-indications particulières.
Enfin, l'utilisation
des lampes à lumière "bleue" (ou superactinique, comme
lumière "nocturne", n'est pas conseillée car, dans leur rayonnement,
on trouve une discrète quantité de rayons UVA qui dans la
lumière nocturne naturelle sont complètement absents et peuvent
perturber les organismes présents en aquarium.
Les réflecteurs
sont-ils utiles ?
Sans aucun système
pour sa récupération, toute la lumière qui n'est pas
directement dirigée vers le bac est perdue. Réussir à
utiliser la majeure partie de cette fraction perdue représente
donc principalement une économie.
De plus, dans certains
cas, sans réflecteur, il n'est pas possible d'atteindre les niveaux
d'éclairage demandés pour certaines applications. Par exemple,
un bac avec des invertébrés marins déterminés
peut réclamer une intensité de lumière qui, avec les
lampes fluorescentes, ne peut pas être atteinte sinon en utilisant
un nombre élevé de lampes placées très rapprochées,
à condition de ne pas utiliser de réflecteurs. En effet,
une des principales limites d'éclairage avec des lampes fluorescentes
est que la puissance émise par une seule lampe est relativement
limitée (par rapport aux lampes à halogènes métalliques)
et donc éviter d'en perdre une fraction et pouvoir mieux l'exploiter
semble parfois indispensable.
La question va donc être
reformulée: les réflecteurs sont- ils efficaces dans la récupération
de la fraction de lumière qui serait sinon perdue ,et donc valent-ils
la peine de les utiliser?
Quelques considérations
préliminaires:
Le simple vernis blanc
à l'intérieur des couvercles n'est en général
pas très efficace soit parce que la réflexion est diffusée
et donc dispersée dans toutes les directions, soit parce que la
réflexion est seulement partielle et la radiation réfléchie
est seulement bonne pour quelques longueurs d'onde (par exemple, partie
du bleu, UVA et infrarouges sont quasiment complètement absorbés,
même s'ils peuvent être des radiations utiles pour l'aquarium).
Sous divers points de
vue, le meilleur matériau pour les réflecteurs à utiliser
en aquarium est l'aluminium (traité pour éviter l'oxydation)
pour diverses raisons comme: non toxique, résistance à l'ambiance
humide, haute efficacité dans les réflexions à
toutes les longueurs d'onde intéressantes etc..
J'ai donc fait quelques
tests pour me rendre compte de l'efficacité des réflecteurs
pour des lampes fluorescentes, gardant présent que l'efficacité
de celles-ci est généralement inférieure à
celle des réflecteurs pour des lampes à halogènes
métalliques soit pour des raisons géométriques, soit
pour la nature de la diffusion de l'émission des lampes fluorescentes
qui rend plus difficile la concentration avec un bon rendement des rayons
lumineux dans les bonnes directions.
Voici les résultats obtenus:
Matériels utilisés et modalités
des tests:
-
Lampe 1: Philips TLD 36 W / 840
NG qui nominalement fournit 3350 Lms et une température de
couleur de 4 000°K.
-
Lampe 2: Philips TLD 36 W / 840 NG REFLEX
qui nominalement fournit 3350Lm et une température de couleur de
4 000°K (lampe avec un réflecteur interne incorporé).
-
Réflecteur extérieur Juwel pour une
lampe longue de 120cm, pour usage aquariophile.
-
Ballast électronique d'allumage: OSRAM
QUICKTRONIC Economic QTEC 2X36 (apte à commander l'allumage
de 1 ou 2 lampe de 36 W, utilisé pour ce test pour allumer
une seule lampe).
-
L'éclairage fourni est mesuré avec
un luxmètre en un point au-dessous de la lampe (disposée
horizontalement) à une distance de 45cm de l'axe de la lampe, en
correspondance à la moitié précise de la longueur
d'onde de la lampe.
-
Il n'y aura pas d'autres sources de lumière
et les parois environnantes sont suffisamment éloignées pour
pouvoir négliger la radiation réfléchie par les mêmes
parois.
Résultats:
:
Lampes |
Illuminosité en lux |
TLD 840 sans réflecteur |
880 lx
|
TLD 840 réflecteur à incorporé |
1470 lx
|
TLD 840 reflecteur externe Juwel |
1960 lx
|
Observation:
Le réflecteur
intérieur est assez efficace, mais significativement moins efficace
que le réflecteur extérieur qui fournit dans l'absolu de
bons résultats.
Avec le réflecteur
extérieur, l'augmentation de la lumière disponible au point
de mesure est de 122% par rapport au cas sans réflecteur.
Dans d'autres points
non placés juste sous la lampe, l'augmentation de lumière
par rapport à la lampe sans réflecteur est moins élevée,
mais quand même toujours importante.
Le réflecteur
intérieur coûte moins cher que l'extérieur, mais est
moins efficace (68% d'augmentation de la lumière contre 122% pour
l'extérieur) et est disponible pour peu de type de lampe et son
utilisation prend fin avec la vie de la lampe, alors que le réflecteur
extérieur peut être appliqué à chaque type de
lampe et être utilisé plus longtemps.
Enfin, vu que le coût
des réflecteurs pour usage en aquarium n'est guère élevé
et qu'ils ont une durée de vie utile plutôt longue,
je ne crois pas qu'au fond, il soit nécessaire de se retourner vers
des solutions plus artisanales comme l'utilisation de feuilles d'aluminium
qui, même si elles coûtent moins chères, ne garantissent
pas la sécurité, la durée et surtout l'efficacité
des réflecteurs. Toutefois, pour celui qui a un minimum d'habilité
manuelle, l'utilisation de tôles d'aluminium, que l'on trouve chez
les marchands spécialisés dans la vente de matériel
métallique, peut constituer une solution encore plus économique.
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